Rare que je lise plus de 25 pages quand j’ouvre un livre, sauf pour les romans graphiques. C’est peut-être à cause des cours de lecture rapide que j’ai suivis au secondaire ou peut-être est-ce un effet de mon esprit anticonformisme? Quoiqu’il en soit, lorsque je lis 25 pages, j’essaie de me remémorer le style, de comprendre grosso modo l’histoire, de remémorer l’éditeur, la maison d’édition. Je cherche à lire un peu sur l’auteur sur wiki, j’en apprends sur sa bio et ses publications et, à la suite de ces activités, je peux discuter quelques minutes sur le livre en question. Lire vite me permet de me remettre plus rapidement à mon activité favorite, le dessin et quand je parle avec des lecteurs et lectrices de certains bouquins, je peux en discuter.
Il y a cependant un livre qui a fait exception à ma règle des 25 pages et c’est NINANIMISHKEN de Florent Vollant et de Justin Kingsley. Le titre veut dire « Marcher contre le vent » et j’ai dévoré chacune des pages relatant la vie de cet artiste. Incroyable ce qui s’est passé avec les Innus de la région de Wabush (et les autres communautés des Premières Nations). La qualité des histoires est intéressante, éducative, renversante. Quelle belle plume…quelle belle écriture…quelle vie à marcher contre le vent…à lire…à lire…à lire. Je comprends mieux la profondeur des chansons de Florent Vollant, car elles visent le cœur et nous permettent de planer quelques instants dans l’univers de cet être pour qui la musique représentait un monde envoûtant et apaisant. Le livre est divisé en historiettes de 2 à 5 pages et il y a une belle table des matières pour nous diriger vers chacune d’elles…j’adore…tout simplement! Bravo Florent Vollant et Justin Kingsley.