« La magie des Impressionnistes »… mes impressions

Pour quitter le paradis des Laurentides dans le but d’aller voir un spectacle au Pays des Cônes Oranges, il me faut une titi de bonne raison. La dernière fois, c’était pour l’hommage à Jérôme Bosch par les 7 doigts de la main il y a 3 où 4 ans. Un événement sublime, qui était réglé au quart de tour…estomaquant, original et super bien fait.

Cette fois-ci, je n’ai pu résister à l’attrait de « La magie des impressionnistes ». Me voilà donc à me préparer pour mon expédition au Pays des Cônes Oranges. Un vieux vélo pas volable (excuse Nicole) fera l’affaire pour cette salle située coin Maisonneuve et Saint-Denis. Et me voilà parti. L’autoroute 15 ressemble à la piste des 24 heures du Mans. Le monde est pressé comme des citrons. Au « yâble » ceux et celles qui roulent en carcasses. Des pauvres, on n’a pas besoin de t’ça!

Me v’là rendu à la grand-ville. Stationnement derrière le St-Hubert, rue Saint-Hubert, puis j’enfourche ma bécane non dépoussiérée de son hiver passé dans la remise. J’ai 20 ans, je suis libre comme l’air et je file à toute vitesse…sauf que je n’ai plus la même physique qu’il y a 40 ans et on me dépasse comme si j’étais un ‘sunday driver ». 

Hey, wow! Il y a des feux de circulation pour les « béciks »…et des pistes cyclables bien conçues. Mes années passées à titre de participants aux manifs du Monde à Bicyclette à pédaler sur les airs du groupe « L’Enfant fort » auront servi à quelque chose (merci Bob Silverman et Claire Morissette). Mais, je m’égare, et le spectacle commence.

La première partie est « so-so », selon mes goûts personnels et ce, même si mes voisins de table ne semblent n’avoir jamais rien vu d’aussi beau. Je connais les impressionnistes et les images sont toutes présentées de façon animée sur un écran géant ainsi que sur les murs latéraux. Je me lasse du principe de faire bouger toutes les images en les distorsionnant, car il est présenté en 2D lors de cette première partie. De plus, j’aime bien la musique classique, mais pas à outrance.

Mais la seconde partie vaut, à elle seule, le détour. Grâce aux lunettes 3D, la technique du « Motion Sculpture » (désolé, la traduction m’est inconnue) fonctionne ici à merveille. On peut admirer de véritables chefs-d’œuvre…oulala, fort, très fort. Les animations de tableaux de Monet et de Van Gogh sont splendides, magnifiques, extraordinaires. Et on change de registre musical…du Piaf, du Aznavour et autres. L’apothéose de cette projection est le tableau ‘La Nuit étoilée’ de Van Gogh sur une chanson en son honneur (Starry Starry Night de Don McLean), un vrai délice.

Je suis enchanté d’avoir vu cette représentation. Parmi mes points négatifs. Les tables de format carré font en sorte qu’on est toujours tout croche pour regarder en avant. Je réalise aussi qu’ayant vu des dizaines d’excellents shows à Val-David pour des prix dérisoires (10 ou 15$), je trouve un peu bizarre de me retrouver à Montréal dans une salle grand public. Les billets à 50$ et plus attirent une tout autre faune que celle que je côtoie habituellement. Je trouve cela plus impersonnel et ça me fatigue de ne pas pouvoir me tourner le nez sans accrocher la nuque du gars d’en face. À trop vouloir rentabiliser chaque centimètre carré, on finit inconsciemment par attirer des vendeurs de parfums.

Dernier point…quand je vois une telle représentation, je pense aux peintres québécois. Il y aurait un si beau spectacle à créer, car nous avons un si grand nombre d’artistes de génie. Nous avons également exploré plusieurs courants artistiques et cela, avec une qualité remarquable. À toujours vouloir encenser les autres, on en oublie notre propre histoire, si riche, si colorée, si belle. J’oubliais, elle n’est pas payante celle-là…dommage.

PS Tant qu’à m’être rendu sur la Saint-Denis, j’en profite pour prendre une broue, le temps de croquer quelques toupets.

Panier

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